Le vélocipède au féminin
À une époque où la mode impose le port du corset, de la robe longue à crinoline et où la révélation d’un mollet est considérée comme inconvenante, seules quelques femmes libérées, artistes ou demi-mondaines, ont la volonté et le courage de se lancer dans la pratique du vélocipède.
Publié le 2 juillet 2021
Vers 1868, l’engouement devient tel cependant qu’elles sont rejointes par des femmes de la haute société qui voient là un signe de modernité et une opportunité pour s’affranchir de la tutelle masculine. Le vélocipède conquiert de plus en plus de femmes. Pour plus de confort et de praticité, elles raccourcissent leur jupe osent la culotte de zouave ou le bloomer, tenues jugées scandaleuses, bravant ainsi la loi qui interdit aux femmes de se déguiser en homme sans autorisation expresse de la préfecture de police. En 1892 et 1909, deux circulaires lèveront cette interdiction à une restriction près : « si la femme tient par la main un guidon de bicyclette ou les rênes d’un cheval ». 
Finalement les femmes l’emporteront et des courses féminines seront même organisées dès 1868 et les spectateurs masculins étaient nombreux !
En 1896, la militante des droits des femmes américaine Susan B. Anthony dira : « La bicyclette a fait plus pour l’émancipation des femmes que n’importe quelle chose au monde. Je persiste et je me réjouis chaque fois que je vois une femme à vélo ».
Le combat pour l’égalité homme/femme à vélo est-il gagné pour autant ? Aujourd’hui encore dans certains pays, la pratique du cyclisme par les femmes est considérée comme indécente. En France, il n’y a toujours pas de Tour de France féminin, mais une grande course par étapes est prévue pour 2022 !
“ La bicyclette a fait plus pour l’émancipation des femmes que n’importe quelle chose au monde. Je persiste et je me réjouis chaque fois que je vois une femme à vélo. “ Susan B. Anthony
