Groupe majorité
Comme chaque année, fin décembre, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié l’état de la démographie en France. Des grandes régions aux petites
communes, il est utile d’avoir une photographie des territoires afin d’adapter si besoin les politiques publiques.
Si le département des Yvelines est globalement en phase ascendante, des villes et non des moindres, comme Saint-Germainen-Laye, Versailles, Montigny-le-Bretonneux et Sartrouville sont en perte de vitesse. À la différence de ce que l’on entend trop souvent, Chatou n’échappe pas à cette règle et ce n’est pas une bonne nouvelle ! La Ville a perdu 1500 habitants en l’espace de 6 ans.
Cette chute pourrait être à terme néfaste, et se conjuguer à un ralentissement de notre dynamique, à un déclin économique, à des fermetures de classes, auxquels pourraient s’ajouter une difficulté pour nos finances publiques.
Cet état de fait – autrement appelé desserrement de la population – résulte de mises en couple plus tardives, de séparations plus fréquentes, d’enfants qui quittent le nid familial de manière différée, mais surtout du phénomène général de vieillissement de la population. On vit désormais plus longtemps, mais plus souvent seul. Cette diminution constante de la taille des ménages pose en parallèle la question de l’impact sur le parc des logements existants et les besoins de logements futurs.
En se basant sur un scénario moyen de projection démographiques – sans parler d’appliquer la loi Dufflot qui est et reste une aberration à l’échelle d’une ville « urbanistiquement » abouti comme Chatou et pousse à une densification absurde de notre paysage urbain – il faut veiller à ne pas laisser la situation se dégrader.
Notre réalité est que nous avons besoin d’une population stable – aux alentours de 30 000 habitants – et de logements adaptés. Les attentes d’une personne seule de plus de 70 ans ne sont en effet pas les mêmes que celles d’un couple de trentenaires avec deux enfants.
Si nous autorisons quelques constructions – entre 60 et 80 logements par an – (sans parler de certains programmes actuellement en cours de finalisation) ne serait-ce que pour compenser notre baisse démographique, nous le faisons aujourd’hui en veillant particulièrement à préserver la qualité de notre patrimoine et l’harmonie de nos paysages.
Il s’agit pour l’essentiel soit de reconquêtes de friches industrielles ou commerciales telles que les stations services abandonnées, soit de renforcement de pôles de proximité comme la place du Docteur Roux, soit de requalifications d’immeubles en déshérence, soit de fusion ou séparation de logements existants.
Chatou est et doit rester une ville de jardins !