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Les tribunes libres - Avril 2019

Avril 2019

Groupe "Continuons ensemble"

(Groupe majorité)

Élections Européennes pourquoi voter ? 

Les prochaines élections européennes vont donner la possibilité aux citoyens de 27 pays de désigner leurs représentants au suffrage universel direct.

Ils conduiront pendant cinq ans, en leur nom, aux destinés du Parlement européen et donc à celles de l’Union européenne.

Seule institution à être élue au suffrage universel direct, le Parlement européen est l’institution représentative des peuples des pays membres.

Il prend des décisions importantes dans des domaines les plus divers et notamment ceux ayant trait aux politiques économiques, industrielles, commerciales et monétaires, à celles de l’énergie, de l’agriculture, de la pêche, de l’alimentation, sans oublier les domaines de l’environnement, des transports, de la sécurité, de la justice, de la santé, de la recherche, de la culture, du tourisme, de l’éducation, de la jeunesse et du sport…

Voter c’est choisir ceux qui vont prendre des décisions pour l’avenir dans ces différents secteurs.

Le monde est confronté à de nombreuses problématiques, de la crise migratoire au changement climatique, en passant par des questions sociales… Lorsqu’ils sont partagés, ces problèmes sont plus faciles à résoudre.

L’Union montre la voie, par exemple en encourageant l’innovation et les investissements et permet de se poser en garant d’un mode de vie cohérent et stable face aux autres blocs internationaux.

Voter le 26 mai prochain, c’est à la fois :

  • un choix civique car les pouvoirs croissants du Parlement européen lui permettent de peser directement sur les décisions de l’Union européenne ;
  • un choix engagé car il permet de désigner des élus qui s’expriment de plus en plus sur des bases idéologiques partisanes ;
  • et un choix d’influence, car les élections européennes fournissent l’occasion de choisir des élus permettant de renforcer l’influence française au niveau communautaire.

Groupe "Chatou c'est vous"

Emmanuel Loevenbruck, Clémentine Masson, Vincent Grzeczkowicz 
www.chatoucvous.fr

Grand débat et gilets jaunes 

Le mouvement des Gilets jaunes perdure contre toute attente.

Si les revendications initiales des Gilets jaunes sont compréhensibles et louables, les exactions, destructions et déchaînements de violence qu’ils ont engendrés sont inadmissibles.

Tristesse, colère de voir les Champs-Élysées, de nombreuses rues aboutissant à la place de l’Étoile ou des centres de grandes villes de province mis à sac, détruits ou barricadés. Quelle image pour la 1re destination touristique du monde ! Décidemment la France reste bien un pays capable de tout.

Cette crise des Gilets jaunes montre bien le visage de deux France assez différentes : la France des grandes métropoles et la France des campagnes ou des petites villes, l’une frénétique où les logements manquent cruellement, où la spéculation bat son plein, où les disparités sont les plus fortes, l’autre plus calme, où les services publics disparaissent peu à peu, où les centres-villes ont du mal à se maintenir, où le chômage sévit parfois cruellement, particulièrement pour les jeunes ce qui est indigne d’une encore grande nation.

Il devrait paraître assez évident de devoir opérer un rééquilibrage important d’autant plus que de plus en plus de gens aspirent à vivre en province une vie plus sereine, plus en communion avec la nature où la relation de proximité entre les personnes est recherchée.

Un autre aspect de ce mouvement confirmé lors du grand débat qui s’en est suivi, c’est la volonté d’une plus grande sécurité et d’une plus grande justice au sens social.

Autant le concept de sécurité de notre modèle social est bien connu et compris, autant sa pérennité, son équilibre et son niveau suscitent de vraies questions. Notre modèle social doit être à la mesure des moyens que nous pouvons/souhaitons lui accorder sous forme de taxes et de cotisations, en la matière raser gratis n’existe pas. Ce n’est qu’un système de vases communicants.

Autant le concept de justice sociale est beaucoup moins partagé. Même dans une ville comme Chatou, le grand débat a montré une appréciation très différente, chacun ayant sa propre définition de la justice, de l’équité. C’est là le point le plus délicat que notre nation aura à résoudre pour refondre son contrat social et assurer une bonne cohésion nationale.

Groupe "Cap Chatou"

Pierre Grison et Katya Lainé
contact@cap-chatou.fr

Des logements créateurs de lien social

Donner à chacun un toit fait partie du rôle d'une municipalité. Malgré un retard important, celle de Cha­tou ne fait pas exception et vient ainsi de définir lors d'un dernier Conseil, un programme de logements abordables pour tous. Bravo !

Mais pour construire sa vie, un toit ne suffit pas. La vie est aussi un tissu de relations. De multiples expériences urbaines se sont construites pour conjuguer habitat et lien social. Citons deux exemples intéressants :

La pension de famille qui, sous une forme très différente de celle qu'elle avait il y a presque un siècle, est aujourd'hui un lieu pour aider ceux que la vie a cabossés, jeunes ou vieux, et qui se retrouvent isolés, et perdus dans la jungle urbaine. C'est un lieu d'hébergement où chacun dispose d'un vrai petit chez soi, et partage, à son rythme, des activités telles que cuisine, repas, échanges divers. Chacun y entre pour une durée que lui seul déterminera. Un hôte ou une hôtesse y est présent et joue un rôle sécurisant propice à la création de liens. Ce sont des habitations communautaires de petite taille (20 à 40 places) qui pourraient très bien s'intégrer dans le tissu urbain de Chatou.

Le logement coopératif : il s'agit cette fois d'une initiative issue d'un groupe de citoyens partageant des valeurs de solidarité et souhaitant habiter ensemble tout en ouvrant leurs portes. Ils conçoivent alors un lieu d'habitation (en général un petit immeuble) dans lequel chacun a son appartement mais de surface limitée, l'immeuble fournissant les compléments indispensables : chambre d'amis, salle de réception ou de jeux, laverie, jardin etc. Ces espaces étant gérés collectivement. Une autre spécificité de ces lieux de vie est d'y trouver une mixité de statut des occupants (locataires, propriétaires, coopérateurs) et une mixité sociale (revenus, âge, composition familiale).

Aujourd'hui de telles expériences existent dans des communes proches telles que Versailles, Nanterre, Paris… et de l'avis de tous ont apporté une réelle richesse au quartier environnant. Alors, à quand une telle réalisation à Chatou ?

Groupe "Objectif Chatou"

Pierre Arrivetz - Lee Neumann 
piarri@orange.fr - 06 33 33 25 76

L’urbanisation du terrain de la SNCF malgré les impératifs de la loi ALUR signifierait la perte d’un espace utile pour le transport et le stationnement à la sortie de la gare.

En effet, une partie non négligeable de l’avenir de Chatou se situe dans le développement de ses transports et particulièrement depuis la gare où une navette pourrait d’avril à septembre envoyer un public de visiteurs vers les bords de Seine.

Ces derniers nécessitent en effet une renaissance : le Nymphée, la Maison Fournaise, Sequana, le nouveau barrage, sont autant de sites patrimoniaux à relier, à ouvrir et développer tout en recherchant une activité de restauration plus conséquente.

S’agissant du mail de l’Île, il devrait pouvoir s’ouvrir à d’autres manifestations en étant aidé également par un remplacement du bâtiment lépreux de la Télémécanique de 800 m2.

Le paysage de la Coulée Verte :

  • Nous demandons l’examen d’un projet route du Vésinet qui offre une architecture digne d’une entrée de ville et avons exprimé nos réticences sur le projet existant en formulant des propositions concrètes concernant l’amélioration des façades et de la toiture.
  • Nous demandons également que le paysage naturel soit amélioré. À l’heure actuelle, seuls des arbres fruitiers sont prévus. Dans une ville marquée par les impressionnistes et un parcours d’entrée de ville, nous demandons l’ajout de plantation d’arbres tels que platanes, marronniers, tilleuls, la création d’une pièce d’eau…

Une salle de réunion pour les associations, les banquets : l’expérience montre hélas que la salle Pierre Desproges boulevard de la République fait plus fuir qu’elle n’attire. Il manque un emplacement accueillant et pratique pour réunir les habitants pour des assemblées d’une centaine de personnes.

Indépendant

José Tomas

generation.s.chatou@gmail.com 
FB : @generation.s.BoucleDeSeine

L'écologie c'est permis, surtout pour la santé

Chatou est consultée par la ville de Rueil-Malmaison, afin de rendre un avis à propos de la volonté de cette dernière, de prononcer pour tout son territoire, une Zone Restreinte de Circulation. En d'autres termes, Rueil souhaite interdire la circulation en journée, des véhicules les plus polluants classés « Crit'Air 5 » et « Non-classés ».

Le Conseil municipal de Chatou a voté le 20 février, des « réserves » à propos de cette décision en prétextant qu'aucune évaluation des impacts sur Chatou n'a été faite. La majorité l'a-t-elle demandée ? NON. Pourquoi ?

Rappelons que, la décision de Rueil, entre en écho avec la politique cohérente de la Métro- pole du Grand Paris dont elle est membre, de créer sa Zone à Faibles Émissions, dans le cadre du projet « Villes respirables ». Ce projet a pour objectif de garantir un air sain pour les habitants et lutter contre la pollution dans le but de repasser, sous les seuils sanitaires pour les particules fines (PM10) et le dioxyde d’azote (NO2), d'ici à 2021. Rappelons qu'il est constaté, que la valeur limite journalière d'émission des particules fines est dépassée de plus de 35 jours sur l'année en bordure des grands axes routiers, dont la A86. La teneur en dioxyde d'azote de certains axes est de 2 fois supérieure à la réglementation. Rappelons qu'une enquête publiée en mai 2018, de l'OMS, a conclu que 90% de la population mondiale respire un air pollué et que la pollution de l'air est responsable de 7 millions de morts par an soit 7 fois les morts du SIDA (1,1 million). Le trafic routier est une des causes de cette pollution et du danger pour la santé des hommes. Ces faits doivent nous pousser à organiser les villes autrement.

Développer les déplacements doux, favoriser la circulation à faible émission, réglementer l'industrie pour fabriquer des véhicules moins polluants, offrir des nouveaux transports publics... D'ailleurs, Rueil-Malmaison va accueillir dans quelques années un tramway...

C'est une politique aux multiples actions qu'il convient d'appliquer et tout encouragement qui va dans ce sens, s'oriente vers la bonne voie. Visiblement la décision de la majorité n'engage pas ce possible. Notre voix a compté pour un futur nécessaire.