Au menu d'une guinguette
« Il faut vous dire qu’alors, grands et petits, nous avions des goûts simples. Chez Fournaise, nous festoyons à cent sous par tête. Le jeudi, traditionnelle soupe aux choux (lard, choux, saucisson), friture de Seine, gigot ou poulet rôti, et l’on avait, par-dessus le marché, le sourire de la fille du patron, Mlle Alphonsine, dont les yeux de velours firent rêver, vous pouvez m’en croire, plus d’un grand seigneur. »
Extrait du journal « Le Matin » 16 août 1898, article intitulé « Plaisirs d’antan, souvenirs d’un vieux parisien » évoquant l’époque d’avant la guerre de 1870. Non signé, attribué à Francisque Sarcey
« Les canotiers étaient si nombreux que la mère Fournaise n’avait pas assez de monde pour le service. Nous allions nous-même chercher nos plats en cuisine, et nous volions parfois ceux qui avaient été commandés par d’autres compagnies.
Que de fois j’ai vu revenir notre maître queux, poursuivi par la mère Fournaise, et rapportant un canard de contrebande, qui rissolait dans la lèchefrite. »
Francisque Sarcey, Il ne faut jamais dire "Fontaine", 1876.
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Voir aussi : Un dîner chez les Renoir