Flash infos

Problème technique : une des séquences du parcours-spectacle étant inaccessible, l'entrée passe de 9€ à 7€. Veuillez choisir "tarif réduit (autres)" lors de votre réservation. Nos excuses pour la gêne occasionnée. 

Pierre-Auguste RENOIR (1841-1919) et Richard GUINO (1890-1973)

Le Feu, ou Le Petit Forgeron

Don des Amis de la Maison Fournaise, 2000

Bronze face détouré

Cette sculpture en bronze est le fruit de la collaboration entre Pierre-Auguste Renoir, souffrant de la polyarthrite rhumatoïde paralysant ses mains, et le jeune catalan Richard Guino. Pour cette collaboration, le marchand Ambroise Vollard sollicite Aristide Maillol qui refuse au profit du jeune praticien catalan. Guino devient les mains de Renoir à partir de 1913. Une entente exceptionnelle de cinq années permet à Guino d’incarner la pensée de Renoir dans la matière. Il réalise les terres et les plâtres qui sont ensuite coulés à la cire perdue en bronze chez le fondeur Claude Valsuani, réputé pour la très haute qualité de ses patines noires.
Les dix premiers bronze du Feu ou du Petit Forgeron sont édités en 1916. Puis d’autres éditions sont commercialisées après la mort de l’artiste par des successeurs ou d’autres fondeurs.
Bronze d’artiste ou bronze de série ? Difficile à dire. Les bronzes réalisés par Claude Valsuani n’étaient pas toujours numérotés. Toutefois c’est à cette époque que le principe se met en place pour limiter le nombre d’exemplaires souhaités par les artistes.
L’exemplaire du musée, qui porte un seul cachet Cire/CValsuani/perdue, a été donné en 1991 par Michel Toselli à l'association des Amis de la Maison Fournaise alors que le musée était sur le point d’être inauguré. Michel Toselli avait racheté le cachet d’Attilio Valsuani à la fermeture de la fonderie héritée de son père et son grand-père en 1981. Il est connu pour avoir possédé une collection de moules et de sculptures et réédité des bronzes tout comme son concurrent Leonardo Benatov, qui possède le cachet cire/CValsuani/perdue. Même si la réédition des bronzes est très réglementée, il est presque impossible de dater cet exemplaire.

©Musée Fournaise, Anne Galloyer