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Fuite d'eau importante rue Val Fleuri : une coupure d'eau est en cours rue Val Fleuri et rue du Bray (entre Maurice Hardouin et rue du Val Fleuri) et ses abords afin d'intervenir sur la canalisation concernée. La situation devrait être rétablie vers 1h du matin.

Les tribunes libres - Juin 2022

Publié le 1 June 2022

Groupe #Chatouunevilled’avance

(Groupe majorité)

BILAN CARBONE… LA VILLE DONNE L’EXEMPLE !

Réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale est une nécessité pour limiter un dérèglement climatique grandissant et assurer un avenir sain à notre société.
Sobriété, efficacité, adaptation, gestion sont les maîtres mots qui doivent guider les esprits qui se demandent comment s’emparer de cette question complexe : que faire ?

À Chatou, nous pensons qu’il faut faire les choses de manière cohérente et avant de réduire, mesurer et analyser, afin de savoir sur quoi agir. C’est là qu’intervient le bilan carbone dans lequel la Ville s’est engagée.
Il se définit comme un ensemble de méthodes qui permet :

  • d’évaluer à un temps T les émissions de gaz à effet de serre produites par une structure donnée
  • d’identifier / prioriser les actions pour les réduire
  • de suivre les progrès vers la neutralité carbone et d’objectiver ainsi la transition écologique.

Après avoir sensibilisé l’ensemble des agents municipaux à cette démarche par différents ateliers « climat », la Ville a pu engager une méthode d’identification de ses activités émettrices de gaz à effet de serre. L’évaluation s’est basée sur des données disponibles ou sur des ratios standard de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) lorsqu’elles ne l’étaient pas.

Pourquoi la Ville s’est-elle lancée dans une telle évaluation ?
L’objectif - à partir de ce bilan - est d’élaborer un plan d’actions qui permet de structurer et piloter une stratégie climat municipale en fixant des objectifs de réduction d’émissions atteignables et cohérents. Chatou ne fait pas de « greenwashing ». Il ne s’agit pas d’agiter la préoccupation écologique et la lutte contre le réchauffement climatique pour se valoriser sans s’engager vraiment. Les actions sont concrètes : la création d'îlots de verdure, le regroupement des services municipaux au centre administratif, l’engagement d’un audit sur l’efficacité énergétique des bâtiments de la Ville avec mesures d’isolation thermique, le raccordement des bâtiments communaux (26 actuellement) au réseau de chaleur - qui réduit par 28 les émissions par rapport au gaz - l’installation de capteurs solaires et thermiques, la demande à chaque direction municipale d’identifier des pistes de progrès à son échelle - avec pour objectif de réduire les déchets, de baisser nos consommations d’énergie ou les consommables, le papier notamment - le développement des lampes à LED pour l’éclairage public, la promotion les déplacements décarbonés (marche, vélo…), la sensibilisation au covoiturage, la prise en compte des émissions de CO2 dans les critères de marchés publics, l’augmentation de la part du végétal dans l’alimentation collective, la suppression du plastique dans la chaîne de la restauration scolaire… sont autant d’exemples de notre engagement pour une ville plus économe en émission de gaz à effet de serre.

La finalité de notre démarche est de pouvoir évaluer les conséquences « climat » de nos décisions et de contribuer ainsi à la neutralité carbone globale. Notre objectif pour la Ville de Chatou est le même que celui fixé dans l’Union européenne : une baisse de 55 % d’émissions d’ici à 2030 par rapport à 2010.
Un prochain dossier dans Chatou Mag’ reviendra sur cet enjeu majeur et nous invitons chacun dès maintenant à réfléchir aux actions qu’il peut mener afin de préserver notre environnement catovien et au-delà notre mode de société.

Groupe Chatou Écologiste & Citoyenne !

LES CHOIX SONT-ILS MESURÉS ?

Le 6e rapport du Groupe d’expert inter-gouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) publié le 4 avril expose l’irréversibilité du dérèglement climatique d’ici à 3 ans. Ce constat ne fut jamais exprimé avec une telle gravité par une haute autorité. Aussi, nous pouvions espérer une traduction de la nécessité des réformes écologiques dans les votes exprimés lors de l’élection présidentielle. C’est un rendez-vous manqué.
Rappelons les enjeux

Nous ne sommes pas égaux devant les catastrophes météorologiques, à la fois dans leur aspect géographique - des régions sont particulièrement exposées - et d’autre part dans la dimension sociale, les populations défavorisées ne pourront pas assumer les dépenses provoquées : ce sont en effet les plus fragiles et les plus précaires qui sont le plus frappés par la dégradation de l’environnement et l’ensemble de ses conséquences.

Nous vivons dans un département au cadre de vie remarquable, mais aussi menacé par de multiples projets routiers et urbanistiques contestables et marqué par de fortes inégalités sociales. Par ailleurs, les épisodes de canicule ou de fortes pluies, les crues de la Seine, la pollution de l’air : nous en voyons et vivons très concrètement les effets sur notre territoire.

On peut s’interroger sur la responsabilité et l’influence des médias et des instituts de sondages qui n’ont pas mis les enjeux climatiques et environnementaux au cœur de l’analyse de la campagne présidentielle. Il s’agit pourtant d’enjeux vitaux auxquels la France, l’Union européenne et le monde se trouvent confrontés !
A l’aune de la réduction des inégalités et de la priorité climatique, c’est à une profonde transformation de la société qu’il nous faut construire ensemble, car nous constatons :

  • Un modèle économique, inflationniste, injuste, vorace en ressources, trop polluant et exténuant pour de nombreux métiers comme dans l’industrie, la santé et les services
  • Un mode de consommation, couramment gaspilleur et souvent futile
  • Un mode de vie, destructeur du vivant
  • Un modèle énergétique, inadapté, carboné, coûteux et dépendant du commerce extérieur
  • Un esprit d'analyse, phagocytés insidieusement par la concentration des médias aux mains de grands groupes

Pour réorienter cette marche déraisonnée, notre groupe soutient :

  • La transition écologique pourvoyeuse d’emplois dans les secteurs de la sobriété énergétique des équipements, la rénovation thermique, les énergies renouvelables, l’agriculture bio, les transports publics, le recyclage, le contrôle de qualité environnementale
  • La revalorisation des services publics, en premier lieu celui de la santé et du médico-social
  • L’accès au logement social de qualité et économe en énergie
  • La garantie de l’indépendance des médias par des règles anti-concentration

Nous affirmons nos convictions permettant d’agir pour le climat, la justice sociale et la démocratie.

José Tomas, Béatrice Bellini, Pierre Guillet et Yves Engler 

chatouecologistecitoyenne@gmail.com