Les tribunes libres - Mai/Juin 2019

Mai / Juin 2019 

Groupe "Continuons ensemble"

(Groupe majorité)

Des normes de "tous poils"...

Contraignantes, longues, coûteuses, certaines sont nécessaires, quelques-unes ubuesques. On en recenserait 400 000 dans une République centralisée qui inscrit le principe de précaution dans une charte adossée à sa Constitution.
Il existe toujours une bonne raison de légiférer ou de réglementer : pour apporter la sécurité maximale à nos concitoyens, pour s'assurer de l'égalité de traitement ou de l'absence de discrimination sur l'ensemble du territoire, pour mieux apprendre et favoriser la réussite scolaire de tous les enfants, pour protéger l'environnement...
Ces causes sont louables, mais trop souvent on produit de la norme « au mètre » malgré les engagements successifs de tous les gouvernements.

La France est placée à la 130

e

place sur 148 au classement de la complexité administrative par le World Economic Forum.
Par ricochet, les investissements directs étrangers diminuent, les investisseurs se détournant de notre pays pour éviter d'être pris dans « un étau » entre normes et fiscalité débordante. Plus préoccupant encore la société française dans son ensemble décroche petit à petit, se recroqueville sur elle-même, plus féconde à se protéger qu’à agir. Une société qui raisonne ainsi tend vers un certain déclin.

À quand donc le choc de simplification ?
Le constat n'est pas nouveau. De rapports ministériels en rapports ministériels, les affichages sont les mêmes : « oui à la simplification ».
En attendant, ce sont les élus locaux qui sont dans l’impossibilité de ne pouvoir mener à bien des projets structurants pour leur commune ou leur communauté en raison de l'application tatillonne de telle ou telle règle.
Les collectivités ou intercommunalités n'ont ni les moyens humains ni les moyens financiers de mettre en oeuvre toutes ces normes alors que parallèlement les services de l'État tendent à se désengager.

Il est temps d'alléger l'édifice afin de retrouver un nouveau souffle.

Groupe "Chatou c'est vous"

Emmanuel Loevenbruck, Clémentine Masson, Vincent Grzeczkowicz 
www.chatoucvous.fr

Enjeu des élections européennes ou pourquoi voter à ces élections ? 

Au niveau économique, de nombreuses décisions se prennent à l'échelle internationale qu’on le veuille ou non. L’enjeu des élections européennes prochaines est bien plus important que toutes autres car les conséquences des lois européennes au niveau national sont très nombreuses.
Nous allons élire 79 députés qui vont défendre nos idées au Parlement européen.
Il ne s'agit pas d'être pour ou contre l'Europe, car c’est une illusion à l’ère d’Internet de vouloir exister dans une bulle renfermée sur soi-même en espérant se débrouiller hors du monde comme le seraient des irréductibles d’un monde imaginaire buvant de la potion magique. Dans le monde réel, si l’on veut exister sur le plan international sans trop subir le poids des autres pays (États-Unis et Chine en particulier) mais être acteur du paysage mondial, il s’agit de garder et de construire encore et toujours une Europe plus forte qui sait parler d’une voix commune et peser quand cela est nécessaire.
Il s’agit donc de savoir quel type d'Europe nous voulons en choisissant les députés qui nous représentent : libérale type anglo-saxon, plutôt économique ou plutôt respectant l'identité de chaque pays tout en ayant un projet commun fort, et une existence politique commune.
Quel type de gouvernance voulons-nous ? Quelles priorités donnons-nous aux thématiques décisives au plan européen : social, économique, identitaire, migratoire, écologique ?
Enfin, nous élisons des personnalités, qui s’intégreront dans une alliance plus large au Parlement européen : il s’agit donc de choisir des personnes douées de fortes convictions, d’une vision pour l’Europe et d’une grande capacité diplomatique, de choisir également leurs alliances futures autant que leur programme.
Utiliser ce vote pour en faire un vote sanction à l’encontre du gouvernement actuel n’est ni utile, ni à la hauteur des ambitions qui sont nécessaires pour notre Europe.
Voter aux européennes, c’est aussi à l’heure où nous écrivons cette tribune, le 8 mai, le grand respect dû aux soldats des deux guerres mondiales, morts pour la France, dont nous sommes de moins en moins capables aujourd’hui d’en mesurer le sacrifice et d’en garder la mémoire.
Bon vote !

Groupe "Cap Chatou"

Pierre Grison et Katya Lainé
contact@cap-chatou.fr

Horizons durables

(suite à la lettre du maire de mars 2019)

Dans sa lettre municipale de mars 2019, le maire se félicite de trois initiatives prises en faveur du développement durable (multiplication des espaces verts, performances thermiques du nouveau bâtiment administratif de la mairie, mesures en faveur des transports « doux »). Très bien, et nous saluons ces initiatives exemplaires.
Mais cet effort est loin d'être à la hauteur de ce qui est nécessaire pour stopper le réchauffement climatique. Non pas que ces initiatives soient trop timides, mais simplement parce que ce sont nous, Catoviens, qui sommes responsables d'environ 85 % des émissions de gaz à effet de serre émis par Chatou. Ce sont nos gestes quotidiens : le chauffage, l'utilisation trop fréquente de nos véhicules, notre (sur)consommation de produits (sur)emballés que nous jetons trop facilement, notre alimentation provenant d'agriculture industrielle éloignée, qui provoquent, directement ou indirectement, ces émissions.
Nous partageons le choix du maire affirmant qu'il est urgent et prioritaire de limiter l'empreinte écologique de notre ville, mais cela ne sera possible que si nous, tous les Catoviens, nous nous mobilisons aussi pour modifier nos habitudes, pour isoler notre logement, mieux utiliser les énergies vertes, manger différemment, etc.
Pour que cet effort devienne réalité et la préoccupation de tout un chacun, il nous faut partager nos expériences, avec nos succès et nos difficultés, et être mieux informés afin de faire des choix efficaces. Nous avons besoin d'avoir en face de nous des artisans compétents, des commerçants motivés. Et c'est cet effort de stimulation, de communication, que l'équipe municipale se doit d'animer et partager pour que Chatou ne reste pas à « un petit niveau » comme il est dit dans cette lettre, mais que nous soyons bien aux avant-postes de la lutte contre le changement climatique.

Groupe "Objectif Chatou"

Pierre Arrivetz - Lee Neumann 
piarri@orange.fr - 06 33 33 25 76

Protection des bords de Seine : l’agrément que l’on trouve dans la promenade le long du bord de Seine côté Chatou ne devrait pas être dissocié de la protection de la faune et de la flore, aujourd’hui non assurée. Nous nous réjouissions de l’apparition d’oiseaux migrateurs sur ce bord de Seine. Aujourd’hui, cette faune renaissante a disparu sous l’effet de la prédation humaine : camping sauvage, pêche sans limite, bateaux gonflables. Il n’y a plus d’animaux et quant aux poissons, ils sont pêchés à la sortie du barrage à l’emplacement de la passe à poissons. Nous croyons justifié de réfléchir rapidement à la création d’une zone d’espaces naturels sensibles dans cette bordure du fleuve. Ils constituent un patrimoine naturel complémentaire de notre patrimoine historique.
La pétition dans le quartier Gambetta sur l’Île : il faut rétablir le contexte. Le terrain litigieux sur lequel un aménagement a été stoppé il y a cinq ans grâce à une association énergique et à la ville est un terrain réservé selon le PLU et le PPRI aux activités économiques et de loisirs à l’exclusion de l’habitat. On peut donc réglementairement y ériger hôtel, bureaux, entrepôts, centre d’expositions, boîte de nuit et autres. Par ailleurs, ce n’est pas un jardin communal. Ce terrain en limite du golf de Carrières était il y a peu une déchetterie occupée par des hangars de la fin des années cinquante. Aucun investissement public n’étant envisageable, il demeure comme depuis quelques centaines d’années une propriété privée. Ce n’est en rien un jardin communal. Chacune des parties réduit son aménagement à l’aune de ses intérêts, spéculatif pour l’un, à une inoccupation pour l’autre. Bien entendu, il faut faire la part des choses et concilier l’environnement et l’activité potentielle. La transformation des hangars pour créer un centre d’aide au travail et des bureaux avec un rideau d'arbres a semblé représenter un biais acceptable.

Indépendant

José Tomas

generation.s.chatou@gmail.com 
FB : @generation.s.BoucleDeSeine

La dette, c'est le profit et des services publics de proximité

Lorsque nous exprimons des solutions pour améliorer la vie des Catoviens, achat de matériel, investissements, propositions dans le cadre des projets urbains... la majorité nous oppose : «Oh ! C'est trop cher !», «La ville ne doit pas s'endetter !».

La majorité ne s'ouvre pas aux possibles. Au final, le Catovien vit-il dans une ville plus belle ? Plus efficiente en déplacement ? Les écoles sont-elles mieux rénovées ? Les élèves mangent-ils sain et bio ? La ville se prépare-t-elle aux bouleversements climatiques ? Étudions la notion de dette.

La dette de la France est égale à 98,4 % du PIB. Recourir à un emprunt permet de réaliser des projets d'avenir. Son remboursement est assuré par les recettes de l'État. Le plafond de la dette, personne ne le connaît. La réalité des faits, qui est souvent au-delà de l'imagination, nous apprend que parmi les pays riches comme les USA ou le Japon, leurs dettes s'élèvent à 100 % et 250 % du PIB. Plus que la France. Qu'en est-il des entreprises françaises ? Celles-ci ont contracté une dette équivalente à 175 % du PIB. Elle leur permet d'investir dans l'innovation pour vendre et ainsi satisfaire les besoins humains. Autrement dit, la dette répond au développement des entreprises et crée du profit. Lorsqu'une entreprise se crée, la première écriture comptable est :

Débit : Banque

Crédit : Capital

Traduction : un dépôt en banque de l'argent des actionnaires est une dette de l'entreprise à leur égard. La dette est une chose désagréable mais nécessaire.

Pour les projets des quartiers de l'Europe et République, nouvelle mairie... nous formulons qu'il convient de réaliser l'exemplarité pour le quotidien. Il convient de ne pas réitérer le précédent de la place de Maurice Berteaux avec son aspirateur à voitures et son paysage métallique. À l'époque, nous avions proposé un parking souterrain pour libérer la place pour des événements populaires et créer un esprit village, esthétique... comme à Rueil, Saint-Germain. Il n'en a rien été à cause de...

Le Catovien contracte une dette moitié moindre que la moyenne nationale. Cependant, Chatou est moins efficiente en termes de déplacement, embellissement, modern